Bonjour,

Je m’appelle Bernard, je suis dépensier compulsif et débiteur depuis de nombreuses années. Pourtant j’ai un salaire, disons correct, une sécurité d’emploi et j’habite une ville de province où le coût de la vie est parmi les plus bas de France. Je suis célibataire.

En janvier 1986, avec un ami venu me rendre visite, nous abordons la question de ma situation financière. J’avais des impayés d’impôts, un crédit « revolving » assez important et un découvert sur mon compte courant. Il s’inquiète en me disant : « je ne sais pas comment tu vas rembourser tout ça ». Un mois après, le jour d’une manifestation d’agriculteurs qui déversaient des pommes de terre sur la chaussée, je pète littéralement les plombs devant ce que je considère être un gachis. On juge plus facilement les autres qu’on ne cherche à se connaître et à se changer soi-même. Il s’en suit quatre mois de folle cavalcade où je fais plusieurs fois le tour de la France en voiture, mais aussi en avion-taxi (250 Km) et en taxi-voiture sur 110 Km. Le même jour j’avais acheté 2 machines à écrire électroniques.

Un jour, épuisé de tant conduire je m’arrête dans un hôtel à l’entrée de Niort. Le lendemain je vais en centre ville, je m’arrête dans le parking souterrain d’une grande surface et je prends 2 tranxènes-10 car les angoisses étaient très fortes. Je vais déjeuner à la cafétéria et je n’ai pas encore commencé mon plateau que je demande à la caissière de me faire hospitaliser par les pompiers. Je suis transporté à l’hôpital psychiatrique. J’étais très loin de chez moi et de ma famille et ce sont des amis chez qui je me rendais qui sont venus me chercher (ils habitaient) près de Libourne.

Je passe une semaine auprès d’eux puis je reprends ma route.J’achète une BMW d’occasion avec un chèque sans provision dans un petit garage où, ne pouvant conduire qu’une seule voiture à la fois, j’y abandonne ma voiture qui valait plus que le véhicule d’occasion.

Je me retrouve interdit bancaire et n’ai presque plus d’argent pour vivre.Je reprends mon travail courant mai et je suis amené à faire une course pour mon employeur qui me donne 50 F en espèces. Avec le reste de la course j’achète 2 paquets de cigarettes. Je ne pouvais donc pas rendre la monnaie de la course et c’est pour une dette de 15 F environ que je tombe littéralement par terre dans mon bureau. Heureusement, un collègue est passé et m’a trouvé. Je suis hospitalisé (avec mon accord) mais en fait, le sous-directeur qui m’avait conduit à l’hôpital avait signé pour un placement à la demande d’un tiers.

Je suis resté 3 mois en hôpital psychiatrique. L’assistante sociale, qui a été très efficace, a fait le point de ma situation et mis en place les mesures qui s’imposaient (sauvegarde de justice, tutelle puis curatelle renforcée). Pour la voiture, il y a eu annulation de vente et le reste (plus de 150 000 F), je l’ai remboursé sur plusieurs années.

Je suis aujourd’hui en curatelle simple.

J’ai dû quitter mon appartement, j’ai repris mon travail, et j’ai été hébergé pendant 10 mois chez mes parents. Je les remercie de ne pas m’avoir logé gratuitement mais pour une somme minime qui me permettait toutefois de garder un peu d’amour-propre. L’humilité, je ne la connaissais pas encore.
En 1995, j’ai à nouveau des difficultés financières et je rencontre DA qui m’aide beaucoup dans mon rétablissement. Toutefois, et probablement parce que je ne sais pas suffisamment me confier à ma puissance supérieure, il m’arrive encore de dépenser compulsivement.

Mais, grâce aux amis de la fraternité des Débiteurs Anonymes et de 2 autres fraternités utilisant le même programme, je progresse, un peu chaque jour, vers la solvabilité et la prospérité. Ma sobriété émotionnelle s’améliore car, autant que dépensiers compulsifs, je suis aussi « malade de mes émotions ». Après demain j’ai une réunion de décompression à Paris et je pourrais en parler en toute confiance aux 2 amis DA car je sais qu’étant eux-mêmes débiteurs, ils sauront me comprendre et ne me jugeront pas.

Merci à DA
Bernard A

Je suis Gabriel, débiteur compulsif.


Aujourd’hui, après presque 5 ans à DA, je me sens heureux et libre. Ma vie a beaucoup changée grâce à DA. Elle n’est pas toujours cool, mais j’ai l’impression de passer plus simplement au travers des difficultés et de moins souffrir de mes émotions.

Je suis issu d’une famille nombreuse. Assez tôt j’ai eu un rapport assez dysfonctionnel avec l’argent. Je me rappelle qu’à l’age de 11 ans je pensais que l’argent pouvait rentrer à volonté. Je ne comprenais pas pourquoi il fallait travailler. J’avais un peu d’argent de poche mais j’avais du mal à le garder. Ca partait de suite. De ce fait je n’ai quasiment jamais eu d’économies. Par la suite j’ai eu une grande difficulté à devenir autonome financièrement. En fait j’ai l’impression de ne jamais avoir été autonome avant mon entrée à DA.


Ce qui me vient, c’est que je n’ai jamais vraiment profité de ce que je gagnais. J’ai pris l’habitude dès que j’ai travaillé, de dépenser de suite tout l’argent. J’avais des rêves de grandeur à mon adolescence du style : « je serai un patron qui aura beaucoup d’argent et qui pourra entretenir sa femme » et aussi : « j’aurai de belles voitures et je ferai de grands voyages ». Je n’ai rien réalisé de tout ça. J’ai été marié et j’ai brisé mon mariage en grande partie à cause de ma dépendance à l’argent.

Durant mon mariage, c’était toujours la vie au rabais : il ne fallait pas trop dépenser pour les vacances par exemple. Alors on partait dans la famille, ou bien on faisait de fausses déclarations pour trouver de l’argent par le biais des assurances. Adolescent, j’ai volé, un peu, ensuite j’ai volé un peu plus, pas les gens, mais les impôts, les institutions en général pour me soustraire à mes obligations. Et surtout, quand je devais payer les charges il n’y avait plus d’argent. Bien sûr, je restais tout seul avec mes émotions. Quand le banquier appelait à la maison, j’avais terriblement peur, mais je me disais « demain ça ira mieux ». Je ne faisais rien pour car j’étais convaincu que le jour (très proche) ou je gagnerai plus d’argent, quand je serai riche, je n’aurai plus aucun souci et la vie sera belle… J’avais également très peur de la boîte aux lettres où m’attendaient parfois de mauvaises surprises comme des recommandés.


Les émotions et la dépression guettaient. J’ai eu un ulcère, puis j’ai été en proie avec des émotions incontrôlables pendant de très longues années. J’ai alors essayé de m’attaquer à ces émotions mais pas à leur origine. J’ai nié pendant très longtemps que ces émotions faisaient partie de moi et que j’en étais l’auteur principal. Je voulais tuer mes émotions, j’ai failli mourir tellement j’étais malheureux. J’ai entrepris une thérapie au début de ma vie de couple, encouragé par ma femme. Le problème était que j’avais terriblement peur de me retrouver face à moi-même et au thérapeute. J’ai abandonné cette thérapie avant de voir plusieurs autres thérapeutes que je trouvais tous nuls car je souffrais toujours. Le problème est que j’étais complètement dans le déni de mes émotions car je n’étais pas sincère avec moi-même. Je crois que très jeune, pour ne pas souffrir, je me suis barricadé intérieurement et avant d’arriver à DA j’avais du mal à identifier mes émotions sans les juger. Aussi ai-je appris à dissimuler ce qui était en moi, jusqu’à ma personnalité toute entière. J’étais totalement anesthésié, insensible à la douleur et au plaisir.


DA m’a redonné espoir là ou je croyais que tout seul je pourrai un jour m’en sortir. Je me suis dit ça tout les jours pendant presque 40 ans, jusqu’au jour ou j’ai connu DA. Là, on m’a expliqué qu’il était important que j’admette mon impuissance devant mes comportements compulsifs et destructeurs. C’est ce que j’essaie de faire chaque jour. Il est important que je sois vigilant car le naturel de ma dépendance revient très vite.


Depuis un moment, j’ai acquis une sérénité nouvelle car je ne dépense plus davantage que mes revenus, ce qui a été longtemps le cas, même si depuis 2/3 ans je me sens vraiment dans le rétablissement. Du coup, je me mets à envisager de gagner plus, car si je continue à appliquer les principes de base de DA, en particulier la sobriété financière et émotionnelle, je me sentirai accompagné dans mon expansion. Je commence à lâcher prise sur l’abondance. Plus j’arrive à le faire, plus ça marche !


J’ai encore des hauts et des bas, comme tout le monde j’ai envie de dire, mais j’ai soif de vivre, de me faire du bien, d’avoir de bonnes relations avec mes enfants, ma famille, mes amis, mes collègues et même ceux que je ne connais pas. Depuis mon arrivée à DA, bien que j’aie la tête dure, j’ai quand même pratiqué rapidement quelques outils suggérés comme le carnet et le plan de dépenses. Je n’ai jamais cessé de me servir des ces outils qui sont de vrais compagnons au quotidien. Ils m’aident à sortir du flou qui m’accompagne dans pas mal de domaines dont le temps et l’argent.


Je me rends compte que la pratique des suggestions de DA, les étapes et les traditions notamment, me donne un cadre assez strict qui paradoxalement me redonne la liberté, moi qui n’aime pas les contraintes. Ce que DA m’a donné, j’essaie de le redonner à d’autres et je dois dire que j’ai grand plaisir à le faire en participant à son fonctionnement et en aidant les autres membres par exemple dans des réunions à 3 où on épaule un membre pour ses comptes, son travail etc.


Depuis que je suis arrivé à DA, j’ai pratiqué les outils qui m’ont été suggérés et en particulier le carnet de dépenses où je note au quotidien toute dépense et toute recette à partir d’un franc. En fin de semaine je reporte les totaux dans mon plan de dépenses, de sorte que j’ai un cadre précis mais souple pour ma gestion personnelle. Ainsi, je n’ai plus de surprise par rapport à mon compte bancaire. De ce fait, je suis beaucoup moins dans la dépendance de ma banque, je dirais de mon banquier. J’ai souvent accepté des crédits et d’autres services clés en main juste pour faire plaisir à mon banquier. J’ai eu longtemps un costume trois pièces taillé par ma banque. Je croyais que mon banquier m’aimerait davantage si je prenais ces services (qui d’ailleurs m’enfonçaient encore plus dans le trou) !!!


Mon plan de dépenses est simple à actualiser. Toutes les dépenses fixes comme les impôts l’électricité (je suis mensualisé, c’est plus simple) par exemple et mon salaire sont en douzième, de façon à ce que ces sommes soient stables. De ce fait, j’ai une partie du plan de dépenses qui est toujours fixe. L’autre partie comporte des variables comme l’alimentation, le restaurant, la santé, les voyages etc. Aux premières réunions faites avec deux autres amis pour m’aider dans ma situation, on s’est aperçu que j’avais des tendances anorexiques : je n’allais jamais au cinéma, mes dépenses d’alimentation étaient faibles. En gros, je ne me faisais jamais plaisir. Après en avoir pris conscience, j’ai essayé de changer ces comportements négatifs.


On dispose à DA d’autres outils vraiment sécurisants qui m’ont beaucoup aidé comme le parrainage d’un autre membre qui a de l’expérience. L’anonymat me donne une grande sécurité quand je parle en réunion puisque personne ne connaît mon nom. Enfin l’entraide qui s’exerce souvent au téléphone me permet de me sentir relié au mouvement, ce qui m’a souvent permis, même quand j’avais le sentiment d’aller bien, d’éviter de me mettre à nouveau en dette.


Un des trucs qui m’a motivé au début et qui m’a permis de continuer à DA, c’est que personne ne m’a jamais demandé d’argent. Comme je suis anorexique financier, ça tombe bien ! Avant DA, j’ai dépensé plusieurs milliers de francs par mois en thérapie, alors que je n’avais pas d’argent. Je me faisais du bien d’un côté et je me sabordais de l’autre… En réunion DA, je donne si je veux -personne ne sait combien- dans le chapeau qui passe en fin de réunion pour couvrir les frais. D’ailleurs j’ai vu récemment un texte pour l’organisation d’un événement DA à New-York qui disait « les frais pour la journée sont de 10$, ou donne en fonction de ton plan de dépenses. Si tu ne peux pas donner tu es le bienvenu quand même. Si tu peux donner plus, fais-le. Tout le monde est bienvenu ». Une telle ouverture d’esprit et une telle liberté sont vraiment appréciables de nos jours.Je ne vais plus en thérapie depuis 3 ans et ça ne me manque pas.

J’aime beaucoup participer au fonctionnement de DA, je voyage, je sors en fonction de mes moyens et je vais petit à petit vers une activité professionnelle en rapport avec mes talents, mon désir d’autonomie et mes rêves. Je me sens de mieux en mieux et je crois que ces rêves peuvent enfin se réaliser en grande partie grâce à DA

Voilà 4 ans, je rencontrais et je joignais le groupe DA pour la première fois. J’étais exténué à répéter sans cesse les mêmes schémas : ne pas pouvoir garder un peu d’argent de coté, me mettre au en situation de dettes permanentes, être redevable vis à vis de mon entourage. En réalité, je ne me sentais jamais libre. Lorsque je suis arrivé chez les Débiteurs Anonymes, je ne parvenais plus à payer mon loyer. C’était mon amie de l’époque qui avec son modeste salaire s’en chargeait. Pour moi, c’était tout de même normal : » On vivait ensemble, elle pouvait tout de même bien faire cela « , sous-entendu par amour et pour preuve qu’elle m’aimait et  » tenait  » à moi.


Ces histoires de dettes et d’argent qu’elle m’avançait ont fini par pourrir et avoir raison de notre relation de couple. Et moi là-dedans, je me sentais coupable, non responsable, infantilisé de ne même pas pouvoir assumer la vie de couple ne serait-ce ma part. Je me culpabilisais encore et encore… En fait, j’arrivais chez les DA lessivé, au bout du rouleau, rongé par la culpabilité  » d’être un moins que rien « . Ma première réunion DA fut un véritable choc : Voilà un espace où le tabou de l’argent se levait … C’était à peine croyable pour moi qui durant plus de 30 ans pensais qu’il valait mieux laisser enfoui tout cela.


Quelle merveilleuse révélation que d’entendre d’autres êtres humains partager leurs peines et rétablissement ensemble. Une part intime en moi s’est réveillée et s’est sentie accueillie. Tous les partages résonnaient fortement en moi, je pouvais m’identifier en chacun. Je me suis pour la première fois de ma vie senti reconnu dans la part la plus intime et inavouable de moi-même.

Quelle surprise tout d’abord de voir que tout était libre et seulement suggestion. Je n’avais aucune obligation, aucune contrainte de quelque ordre que cela soit. Je donnais ce que je voulais donner, rien si je le souhaitais. Cela m’a mis pleinement en confiance, je me sentais accueilli d’une façon vraie.
Et puis progressivement, sans savoir véritablement pourquoi, je suis revenu en réunion.  » Cela sonnait juste  » … Passé l’angoisse de ce que j’allais pouvoir dire, j’ai pris confiance en moi pour partager sur mes hontes et peurs face à l’argent.
Je vois aujourd’hui avec le recul dont je dispose à quel point j’étais pétri de peurs inconscientes qui m’étouffaient et m’empêchaient d’agir dans le sens de l’abondance et de la prospérité.


Les multiples peurs liées à l’argent dont j’étais  » victime  » m’avaient fait sombrer dans une perte de la raison : Je n’estimais pas l’argent et il me renvoyait la monnaie de ma pièce ! Je souffrais d’une telle mésestime de moi que je ne pouvais en aucun cas avoir une quelconque estime pour ce  » satané  » argent. Et puis,  » on peut vivre aussi sans être riche « . J’avais de telles peurs face à l’argent que je me rendais otage des personnes avec qui j’étais en lien.

 » Du moment que j’aime, il faut que je paye « ,  » Si je ne paye pas le restaurant à la femme qui m’accompagne, je suis un salaud « . Et la liberté dans tout cela ? Je me sentais ( encore aujourd’hui mais à des degrés moindre) obligé de payer pour l’autre sans savoir si j’avais suffisamment d’argent sur mon compte et malgré le fait que j’étais criblé de dettes. Je mélangeais argent, sentiments, sensiblerie et affectivité avec les relations qui m’entouraient. Quelques croyances avaient la vie dure en moi :  » l’argent, c’est sale « ,  » On peut s’en sortir sans argent « ,  » On ne prête qu’aux riches « ,  » Si je gagne de l’argent et si j’en ai suffisamment, on ne va plus m’aimer. Au contraire, on va m’aimer pour mon fric « ,  » Il n’y a que les riches qui ont de l’argent et je n’ai pas envie de leur ressembler « ,  » cœur et argent, c’est incompatible « ,  » pour gagner de l’argent, on est tenu d’écraser l’autre et je ne veux pas ça, je préfère rester pauvre  » …

En continuant d’assister aux réunions, la lecture des étapes, des Traditions et l’écoute des partages ont commencé progressivement à agir en moi à mon insu. La première grande révélation, c’est que je n’étais pas seul à avoir ces folles pensées par rapport à l’argent. Je n’étais plus seul à me sentir comme un enfant avec l’argent.J’osais pour la première fois parler de mes impôts non payés, de mon loyer non payé et de la honte associée. Ce qui était en fait inimaginable et impensable pour moi, c’est que personne ne m’en tenait rigueur. Au contraire, les amis du programme DA me soutenaient par leur écoute et leur compréhension. Je commençais à contacter les bienfaits de la Puissance Supérieure…
Je revenais en réunion DA sans savoir encore pourquoi. Au bout de 3 mois, un fait incroyable survint dans ma vie : une entrée miraculeuse et providentielle de 100.000 Frs cash me  » tomba du ciel « . Cela me permit de lâcher un temps soit peu la pression sur les différentes dettes qui m’obsédaient.Et puis, je m’accrochais à quelques outils miracles pour moi : le petit carnet et le Service.

Le petit carnet me suit depuis lors. Dans un premier temps, je notais tout sans faire les totaux en fin de semaine. Par le petit carnet, le flou commençait à disparaître. Le simple fait de noter a pour effet de me rassurer, tout est enregistré …

Avant de rejoindre DA, il m’était impossible de comptabiliser quoi que ce soit : tout fuyait. En ne notant pas, j’avais l’impression et l’illusion de ne rien dépenser. Je ne me rendais compte de rien et je continuais de baigner dans le flou et les peurs en tous genres.

En écoutant les amis qui ne cessaient de répéter que le Service était essentiel et  » pas seulement pour d’autres mieux qualifiés « , j’ai pris du service au bout d’environ 3 mois (serviteur littérature). Ce poste m’a permis de rentrer encore plus avant dans le programme des Débiteurs Anonymes. C’était aussi une joie d’aller en réunion de service et de me dire que je contribuais à ma juste part à ce que le groupe fonctionne.

Et puis … l’angoisse de la 1ère réunion de décompression. Je me disais au fond de moi :  » 2 personnes spécialement pour moi, c’est dingue !  » Cela m’a fait traverser des phases difficiles par le simple fait de demander et de reconnaître en toute humilité que j’avais besoin d’aide. Au début, les plans d’actions n’étaient pas toujours pleinement appliqués. Mais, en moi, ma petite voix me disait juste d’appliquer le programme et les suggestions des amis que je reconnaissais et reconnais comme ma Puissance Supérieure. Je n’avais plus à discuter, à pinailler sur le pourquoi du comment. J’avais juste à appliquer et suivre les suggestions de ma Puissance Supérieure à qui j’avais moi-même demandé de l’aide.Et c’est vrai, cela marche. Des  » petites  » actions me furent prescrites comme nettoyer moi-même les vitres de mon appartement pour recouvrer la clarté ou rechercher le montant exact de ma taxe d’habitation.

Sans les amis du programme DA et les réunions de décompression, je n’aurai jamais osé desserrer l’étau des chiffres que je ne voulais pas voir ni ressentir.
Lors des réunions de décompression que je demandais, les amis m’ont tenu la main pour y voir plus clair. Oser voir la réalité de ma situation financière qu’il m’était impossible de regarder seul. Avec leur amour, fermeté et détermination, ils ont tenu bon sans tomber dans le panneau parfois de ma mauvaise foi. Ma survie était en jeu, je me débattais (cela m’arrive toujours !) pour prouver par A + B qu’il était normal et légitime que je vive au dessus de mes moyens.
Grâce au groupe des Débiteurs Anonymes, j’apprends un jour à la fois à ne plus vivre la compulsion du plaisir immédiat lorsque je n’ai pas les moyens ou lorsque la dépense n’est pas claire et pas  » visitée  » par ma Puissance Supérieure via mes amis DA.

Pour moi, accepter de ne pas satisfaire tout tout de suite par des dépenses compulsives ou  » non posées  » dans la sérénité est un grand pas que j’ai appris et que je continue d’apprendre en DA. Aujourd’hui, ce peut être une joie que de n’engager une dépense qu’à la condition d’avoir suffisamment sur mon compte et que cette même dépense ne risque pas de me fragiliser en remettant en cause tous les autres postes de dépenses. Tant que j’étais immergé dans le flou et que je ne disposais pas de postes clairement identifiés sous la forme d’un plan de dépenses, c’était la  » débandade  » assurée : je restais empêtré dans des peurs qui me figeaient et m’empêchaient de vivre l’abondance et ma richesse intérieure.

Aujourd’hui, grâce à DA, j’apprends à me respecter et à ne pas me mettre sur la corde raide pour me faire payer je ne sais quelles culpabilités. Je prends conscience de ma valeur. Oui (même si cela me surprends toujours !), j’ai une valeur qui m’a été donnée par ma Puissance Supérieure et il est important à ce titre que je me valorise et que je contribue à valoriser la vie par mes actes  » un jour à la fois « .

Aujourd’hui, grâce à DA, je valorise l’énergie que j’emploie en demandant des arrhes avant même de commencer un travail. Il y a quelques mois encore, cela me serait apparu comme incongru, mesquin et irrévérencieux. Aujourd’hui, j’ose de plus en plus poser mes conditions de règlements. Je ne reste plus soumis aux conditions de l’autre. J’ai une valeur, je la fais respecter … et j’accorde dès lors plus de valeur à mon travail, à mon engagement, à la valeur de l’argent et de mon temps.

Aujourd’hui, je sors progressivement du flou ( » le flou est l’ennemi du débiteur « ) et je deviens plus précis dans tout ce que je touche. Etre précis dans mes comptes, c’est rentrer plus dans le concret et cesser de vivre au dessus de mes moyens comme avant où je disais dans un abus de confiance compulsif :  » Ce n’est pas grave ! « .

Aujourd’hui, je suis de plus en plus en paix avec moi-même et serein. Je confie les peurs du manque et les angoisses à ma Puissance Supérieure en partageant en réunion, en appelant des amis au téléphone et en exprimant par écrit ce qui tourne dans ma tête et ce qui me tourmente.

Aujourd’hui, avec le groupe DA, je me sens appartenir à une véritable famille (ne famille de rétablissement) avec laquelle je me sens bien. C’est une joie de voir des nouveaux arriver et se rétablir … l’espoir est toujours là.

Le groupe des Débiteurs Anonymes m’aide chaque jour à passer du Non-dit refoulé au Dire en prenant le risque de déplaire.

Aujourd’hui, grâce à DA, j’ai recouvré la solvabilité. Je sais à tous moments combien d’argent je dispose effectivement sur mon compte en banque. Je ne dépends plus de mon banquier et des relevés sur lesquels je me basais alors que j’avais émis d’autres chèques ne figurant pas encore sur les écritures.

Aujourd’hui, je souris à ma banquière qui m’avait lancé il y a quelques années  » Monsieur, nous allons vous éduquer et vous apprendre à mieux gérer votre compte  » ou une autre banquière qui en rentrant dans un chantage affectif m’avait suppliée  » n’agissez pas ainsi. Si vous le faîtes je risque de perdre mon poste ! « 

Aujourd’hui, je sors de la dépendance un jour à la fois. Je vis avec une femme que j’aime et à qui dès nos premières rencontres, j’ai confié sereinement le dysfonctionnement avec l’argent dont je souffre. J’ai posé auprès d’elle ma vérité et j’ose ainsi par exemple ne pas l’inviter au restaurant de façon systématique. Je paye ma part en dépassant ma peur d’être pris pour un goujat.

Aujourd’hui, je me sens reposer sur mon socle au contact de mes besoins un jour à la fois. La pression de l’urgence se desserre, j’ose davantage demander sans exiger de l’autre en retour.

En regardant précisément et dans la clarté ma situation financière, je me mens moins. Je repère le schéma de  » sous-gagnant  » que j’alimentais depuis mon enfance. Je suis ainsi mieux à même de voir et de poser les actes concrets pour vivre l’abondance à partir d’une base solide (aussi minimum soit-elle).

Enfin, aujourd’hui grâce à DA, j’explore la liberté d’être et le sentiment d’être libre. Je m’ouvre à de nouveaux horizons en lien avec ma Puissance Supérieure et dans mes 24 heures.

Je célèbre en ce jour mes 4 ans de programme chez les Débiteurs Anonymes. Je remercie le groupe DA et tous les amis du programme en route sur le chemin du rétablissement, de la solvabilité, de la vérité et de la liberté.

Luc, Paris

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